Je viens de changer le titre de ce sujet, puisque j'ai trouvé un article paru cette semaine (le 1er Février 2021) dans "Actu - La Rochelle"
Après deux ans et demi de tracasseries administratives, Gilles Gaudissard a finalement enclenché la première pour transférer son musée de l’automobile de Ciré-d’Aunis au Thou.
Le 14 décembre dernier, Gilles Gaudissard a enfin obtenu le permis de construire de son nouveau musée de l’automobile ancienne après plus de sept mois d’instruction.
Trois mille mètres carrés d’exposition que se situeront sur la commune du Thou à quelques kilomètres à vol d’oiseau de son musée actuel.
Depuis plus de trente ans, Gilles Gaudissard, ancien menuisier, a fait des voitures anciennes qu’il restaure une véritable passion. Pousser la porte de son ancien atelier de Ciré d’Aunis, transformé depuis un peu plus de deux ans et demi en un véritable musée de l’automobile et le temps s’arrête.
Environ 70 anciennes sont mises en lumière, dont certains quasi uniques dans une sorte de caravansérail qui fleure bon la madeleine de Proust.
« Il n’y a pas de Ferrari , ni de Bugatti ici. La plus regardée c’est la Renault 4 CV. Elle rappelle forcément quelque chose à tout un chacun », confie Gilles Gaudissard.
On se presse pour venir visiter sa collection, quitte à faire le déplacement de très loin.
Aujourd’hui le collectionneur au grand cœur a décidé de casser les codes. « Le problème des musées de l’automobile, c’est que toutes les voitures sont rangées en épi. Moi je veux de l’espace autour d’elles afin que les visiteurs puissent les photographier sous tous les angles ».
153 000 euros de taxe d’aménagementUn nouveau musée mais à quel prix… ? « Ce ne sont que des informations, comme l’administration le dit, que j’ai reçu mais bon : 153 000 euros de taxe d’aménagement, 11 500 euros pour des fouilles archéologiques qui d’ailleurs avait déjà été faites lorsque la zone industrielle a été créée… et 9 600 euros de taxe de raccordement d’eau ».
La pilule a du mal à passer pour ce conservateur du patrimoine roulant, qui ne souhaite qu’une chose, « que mes voitures ne soient pas vendues lorsque je ne serai plus là. Si j’étais artisan, la taxe d’aménagement serait divisée par deux », relève au passage l’ancien chef d’entreprise.
Après avoir tapé du poing sur la table sur les réseaux sociaux, alerté l’ancien ministre des transports Dominique Bussereau, actuel président du département de la Charente-Maritime, dont il attend toujours une réponse et menacé de délocaliser son projet en Vendée, Gilles Gaudissard a fini par mettre son mouchoir sur sa colère.
Premier coups de pioche en marsMême si intérieurement il continue à bouillir. Les premiers coups de pioches sont prévus pour le mois de mars avec une livraison à l’été 2022. Le nouveau musée abritera une collection tournante de voitures mises en scène dans des décors d’époque.
L’atelier de restauration sera visible grâce à de grandes et larges baies vitrées.
* Quasi unique en France, un espace de documentation mis en place par Jacky Wirtgen, un ami du collectionneur et véritable rat de bibliothèques automobile permettra aux visiteurs du nouveau musée d’accéder à des tonnes de documents sur les anciennes de tous types.
« Ce musée, c’est le plus gros projet (1,5 million d’investissement N.D.L.R) de tous ceux que j’ai réalisés au cours de ma vie.
Je l’autofinance intégralement. Je ne gagnerai pas d’argent avec ce nouveau musée.
Ce n’est pas le but. Je désire juste que ma collection me survive », conclu Gilles Gaudissard qui durant toute sa carrière d’entrepreneur n’a jamais fait aucun business plan et qui pourrait bien encore créer de l’emploi avec son nouveau musée.
C’est du moins l’ambition qu’il ne cache pas.
Les voitures anciennes sur la sellette ?Le monde de la voiture ancienne est en effervescence ces derniers mois en Charente-Maritime.
À La Rochelle, le projet de création d’une zone à faibles émissions (ZFE), synonyme de vignette, Crit’Air (certificat qualité de l’air) à l’horizon 2025, interpelle les propriétaires de véhicules de plus 30 ans immatriculés en plaque noires. Une disposition qui pourrait leur interdire de rouler en fonction de la qualité de l’air.
« Le certificat qualité de l’air est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité instaurées par les collectivités ou pour circuler lorsque le préfet instaure la circulation différenciée lors des épisodes de pollution ».
Par Yannick Picard.