Les deux années qui ont vu se dérouler les Grands Prix Automobile de Nîmes ont suscité un grand engouement auprès de Nîmois.
Chaque jour, dans le Républicain du Gard, un article y était consacré, il tenait au courant la ville des avancements et des préparatifs de l’évènement. En quelques jours, la quasi-totalité des places était vendues, et ce au delà des espérances des organisateurs de l’AutoMoto Club du Gard.
Cette affluence était sans nul doute due à la présence de véritables « ténors du volants » tels que Chiron, Etancelin, le comte Czaikowsky, tous ayant récemment remportés une course, donnant au Grand Prix de Nîmes une notoriété et une importance toute particulière dès la première année.
La course se déroulait sur le boulevard Jean Jaurès.
Effectivement, sa forme ovoïde s’avérait très pratique pour suivre la course, bien que moins intéressante sur le plan technique pour les conducteurs.
Des voitures telles que des Bugatti et autres Alpha Roméo pouvaient y atteindre des vitesses allant jusqu’à 155km/h.
Tout autour du circuit étaient aménagées tribunes et pelouses, permettant ainsi à toutes les bourses d’assister à cet évènement très attendu dans le monde automobile, et qui entrainait pendant des jours une arrivée massive d’étrangers ayant fait spécialement le déplacement. On peut noter d’ailleurs une augmentation l’année suivante du prix des places.
La veille du Grand prix, les conducteurs s’entrainaient sur le circuit même. Il était possible pour les plus passionnés d’y assister pour un prix réduit, permettant ainsi aux organisateurs et au public présent de formuler des pronostics quant au vainqueurs, et surtout de déterminer l’ordre de départ des participants pour le lendemain.
Le jour de la course, les premières épreuves opposaient les conducteurs de motos. Onze hommes et femmes participaient à la course (on note à ce sujet des vainqueurs de sexe féminin), effectuant 70 tours du boulevard, soit 203 kilomètres.
Ensuite apparaissaient graduellement les plus grosses motos, les petites voitures puis les bolides de 3L, les plus attendus de tous.
Il était possible pour le public, grâce à la forme particulière du circuit, de se déplacer durant la course pour mieux suivre les déplacements des conducteurs.
A la fin de la journée, les Nîmois avaient assisté à six courses variées et pleines de rebondissements.
Abandons, accidents et dépassement rythmaient la compétition.
Pendant quelques jours, la ville était animée et entièrement tournée vers le Grand Prix.
On ne sait pas pourquoi l’expérience n’a pas été renouvelée une troisième année, mais nous pouvons imaginer que le Grand Prix nîmois ne put pas rivaliser contre la notoriété de son rival, le Grand Prix de Monaco . . .
Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui, il ne nous reste que ça...